Comment nettoient-ils leurs cloaques?

Vous savez, on peut discuter les personnes aux faciès repoussants. Si vous ne savez pas comment débuter la conversation, vous pouvez dire: «Tu es vraiment laide, mais ça ne me dérange pas. J'arrive, oui, aie confiance en moi, j'arrive à te regarder dans les yeux et je peux tenir des discussions super intéressantes avec toi!». En souriant gentiment, vous avez beaucoup de chances que de débuter une conversation très enrichissante, car la majorité d'entre eux sait pertinemment de quoi elle a l'air, même si elle ne garde pas de mirroirs chez elle. Il y en a beaucoup partout...

Tout de même, la vie est difficile, pour une personne au charisme écorché. S'il vous plaît, en leur nom je vous le dit, ne cherchez pas à leur faire de faux compliments ou à les encourager à accepter leur situation. C'est inutile: chacun a la responsabilité de décider s'il est prêt au suicide ou non. Oui, car un jour peut-être, celui qui fût toujours retenu à la classe inférieure par ses difformités réussira peut-être à rejoindre l'élite par la chirurgie plastique! Donc, bien que le suicide eut été une solution plus rapide qui n'aurait pas entaché le monde de laideur embulante, il n'était pas la meilleure finalité pour l'être vivant ladite laideur.

Le meilleur moyen de les faire se sentir à leur place reste encore de leur donner un espace de choix dans notre coeur. Ainsi, observez les longuement. Observez les pleurs dans le jour, trouvez leurs tanières, épiez leurs rituels sexuels (que l'on sait toujours à la lumière close), étudiez leurs techniques pour crever leurs boutons, trouvez comment ils nettoient leurs cloaques, bref, comment ils organisent leurs misère. Attendez le moment idéal, vigilants, pour marcher vers eux. 

Au moment idéal (c'est-à-dire lorsque sous votre action, en un instant, tous les regards peuvent se porter vers un laideron exhibé et naïf), rappelez-vous toutes vos observations. Ensuite, concentrez-vous à courbez votre verbe en gesticulant pour révéler haut et fort tout le grotesque de l'existence de l'être dont vous aurez maintenant mis les yeux dans l'eau.

Bien sur, vous aurez su mettre à sa place un affreux, mais aurez dès ce moment le respect de la salle et qui sait, peut-être même l'admiration du sexe opposé. Bien. Laissez tout cela en plan. Maintenant, vous pouvez aller discuter directement avec la masse informe qui croupira sous une table ou derrière une toilette: «Tu es vraiment laide, mais ça ne me dérange pas. J'arrive, oui, aie confiance en moi, j'arrive à te regarder dans les yeux et je peux tenir des discussions super intéressantes avec toi! Nous avons cependant tous un rôle à jouer pour garder la société sur pied.»

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